La fédération des cadres de la CGT a publié son baromètre annuel (document en pièce jointe). Comme l’année dernière, les salaires y figurent en haut de la liste des préoccupations. De même, comme en 2024, 63 % des cadres déclarent travailler plus de 40 heures par semaine. La charge de travail reste également très lourde, ce que l’Ugict attribue à la généralisation du forfait-jour « permettant de faire disparaître le décompte des heures de travail au profit d’une rémunération forfaitisée ». Dans le détail :
- près de 6 cadres sur 10 trouvent que leur charge de travail a augmenté depuis l’année dernière (soit +3 points depuis 2024) ;
- 77 % des cadres déclarent avoir déjà travaillé pendant leurs jours de repos ; un cadre sur deux déclare le faire fréquemment (+2 points depuis 2024) ;
- 23 % des cadres déclarent travailler fréquemment pendant leurs jours de repos (23 %).
Les cadres sont par ailleurs très inquiets de l’insécurité face à l’emploi, qu’il s’agisse de licenciements, de fermetures de sites ou de réorganisations sans concertation des salariés. 31 % ont peur d’être confrontés à la réorganisation de son entreprise ou administration et 39 % estiment que le système d’assurance chômage ne les protège pas suffisamment. Rappelons que depuis 2021, les cadres de moins de 55 ans subissent une dégressivité jusqu’à 30 % de leur allocation chômage à partir du 7e mois d’indemnisation.
Enfin, le baromètre de l’Ugict pointe les craintes des cadres face à l’intelligence artificielle. Si 42 % d’entre eux l’utilisent dans leur activité professionnelle, 43 % estiment que l’IA leur donne l’impression d’être surveillés, 43 % qu’elle concurrence leur expertise professionnelle, et 39 % qu’elle appauvrit la qualité de leur travail.