Selon la deuxième édition de ce baromètre, réalisée par l’EM Normandie et Actual auprès de 210 673 personnes, la confiance des actifs envers leur employabilité s’érode, en baisse de 3,6 % par rapport au semestre précédent. Soit un « retournement de tendance après trois années de lente remontée post-pandémie ».
Quatre types d’actifs ont été identifiés : les décrocheurs (14,1 %), les stables pessimistes (27,1 %), les stables optimistes (22,5 %) et les avant-gardistes (14,9 %). Avec à la clef, des pratiques d’emploi et des modes d’engagement différents. Ainsi, « à employabilité́ égale, les pessimistes sont deux fois moins actifs sur les job-boards que les optimistes ». La probabilité qu’ils relancent un recruteur qui les aurait contactés est trois fois plus faible que celle des optimistes.
Au global, seuls 22,5 % des actifs français ont des comportements autonomes et proactifs pour rechercher un emploi et gérer leurs carrières.
Pour Jean Pralong, enseignant chercheur en gestion des ressources humaines à l’EM Normandie, à l’initiative de cette étude, « les contextes politiques et économiques confus impactent directement les comportements des actifs français. Ils freinent sensiblement le dynamisme du marché du travail, malgré des besoins encore vifs du côté des entreprises ».